Gestion écologique et aménagements pour la biodiversité
tonte hippomobile à Sceaux
Robert Paysage applique depuis de nombreuses années les principes de la gestion différenciée, qui préconise un degré d’entretien adapté à chaque zone du jardin.
Ce mode de gestion permet de préserver des zones plus sauvages et favorables à la biodiversité, tout en maintenant un entretien d’aspect plus soigné à d’autres endroits qui l’exigent.
ruches Robert Paysage
Le parc de Sceaux en est un bon exemple: labellisé Ecocert depuis 2012, des hectares entiers du parc bénéficient d’une gestion douce.
Robert Paysage y entretient plusieurs hectares en ecopaturage, crée des gîtes à insectes, installe des ruches, utilise la traction animale pour tondre les grandes étendues de pelouse (tonte hippomobile), réduit la fréquence des tontes à une simple fauche annuelle en certains endroits, permettant l’installation de prairies sauvages, etc.
les moutons de Robert Paysage et leurs agneaux au parc de Sceaux
Ailleurs, nous réalisons des haies sèches, renouvelons des haies monospécifiques vieillissantes en plantant différentes essences locales, et réutilisons autant que possible les résidus de tonte et de taille sur place, en mulch ou en broyat.
haie sèche faite de résidus d’élagage et de taille dans un jardin à la française: un aménagement discret, qui sert d’abri pour la petite faune et permet de réutiliser le bois sur place
renouvellement de haies au cimetière de Pantin: cornouiller, houx, aubépine…en remplacement de troènes dépérissants.
gîte à insectes auxiliaires: des bûches percées et entassées, des fagots de tiges creuses, autant d’abris potentiels pour la petite faune
Formation taille raisonnée avec Pascal Prieur
Nos équipes suivent régulièrement des formations pour améliorer leurs techniques d’entretien, auxquelles nous donnons autant que possible une dimension écologique.
Les formations dispensées par Pascal Prieur font référence en matière de taille des arbustes. Il promeut avec son association “les arbusticulteurs” une méthode de taille douce et qui prend en compte les spécificités de chaque espèce: on ne taille pas un buis comme on taille une spirée!
Auteur de plusieurs ouvrages sur la question, Pascal Prieur formes depuis plusieurs années les jardiniers des collectivités et entreprises d’espaces verts aux techniques de la taille raisonnée
Après une formation théorique en salle, où sont expliquées les différents types de ramification (“basitone”, quand les nouveaux rameaux partent de la souche, “acrotone”, quand ils partent du sommet des rameaux anciens et “mediatone” quand ceux ci poussent du milieu des rameaux existants), l’équipe s’est déplacée sur le terrain pour voir ce qui pourrait être amélioré.
observation d’un spirée, de son mode de ramification et de fleurissement: à la fois basitone et médiatone, cet arbuste gagne à être taillé à la base de façon à favoriser les jeunes rameaux. Les rameaux existants peuvent aussi être réduits (sur relais) mais maintenir le port naturel de la spirée sans raccourcir ses rameaux reste le meilleur moyen d’obtenir une floraison abondante.
La formation a été l’occasion de revoir certaines idées reçues sur la taille des arbustes:
taille ne va pas toujours de pair avec floraison plus importante, c’est même en général le contraire. Alterner année avec et année sans taille permet de diminuer les traumatismes infligés au végétal.
D’une façon générale, il est préférable d’anticiper la croissance de l’arbuste et de le tailler en conséquence plutôt que d’agir a posteriori pour diminuer son volume en agissant indistinctement sur tous les rameaux.
La taille de plantation est également à envisager avec discernement: couper les extrémités des rameaux annihile la production d’auxine, l’hormone qui stimule l’enracinement. On interviendra donc le moins possible.
Une journée riche en enseignements !